Le tableau de la Nation Anishinabe s'articule autour des thèmes des cimetières et d'un processus de rapatriement d'ossements. La première section, tournée à Pikogan, présente Claude, Bruno et David Kistabish, sur la rivière Harricana. Claude s'exprimera par la suite sur certains sujets dans sa langue natale. La seconde section traite du processus de rapatriement d'ossements vécu par la communauté de Kitigan Zibi; Gilbert Whiteduck et Anita Tenasco nous racontent leur expérience.
La transcription et la traduction de l'anishinabe vers le français a été effectuée par madame France Mowatt.
Nous dénombrons plusieurs cimetières en Abitibi. En anishinabe on appelle ça : TCIPAIKAMIK. TCIPAIKAMIK, c’est un endroit où on enterre les corps. TCIPAI, la première partie du mot, c’est le corps inerte, le corps mort qui devient un squelette plus tard. KAMIK veut dire « l’endroit où ». TCIPAIKAMIK.
We’ve got quite a few cemeteries in Abitibi. In Anishinabe, they’re called TCIPAIKAMIK. A TCIPAIKAMIK is a place where a body is buried. The first part of the word, TCIPAI, is for the lifeless body, the corpse, the part that eventually turns into a skeleton. KAMIK means “the place where.” TCIPAIKAMIK.
Il y a eu des Indiens ici et il va toujours y en avoir. On voit un cimetière par là. Nous sommes au lac Obalski qui n’est pas loin de la ville d’Amos. Des cimetières comme ça, il y en a partout où il y a eu des Indiens. J’en connais au moins quatre le long de la rivière Harricana.
Les gens qui vivaient au lac Chicobi ont leur cimetière, et il y en a un autre au lac Turgeon. Ce sont d’autres familles d’Indiens qui sont là. Ici, il doit y avoir des McDougall, j’imagine.
– Est-ce qu’il y a encore des croix dans le cimetière ? Ah oui! On en voit entre les branches.
‡ Veux-tu aller voir ?
There have always been Indians here and there always will be. There’s that cemetery over there. We’re at Obalski Lake, which is not too far from the town of Amos. There are cemeteries like this wherever there’ve been Indians. I know of at least four on the Harricana River.
The folks up in Lake Chicobi have their cemetery, and there’s another one by Turgeon Lake. Those are some more Indian families living up there. These ones here I’m pretty sure are McDougalls.
—Are there still crosses in the cemetery? There sure are! You can see them between the branches.
‡ Want to go have a look?
On voit que ça a été creusé, là.
‡ Les dernières personnes qui ont été enterrées ici, c’est quand ? Les années 30, 40 ?
Je ne sais pas, eux vont être en mesure de te dire ça.
– En 1925, ici. Ça doit être Philippe, parce que Pinip, je ne connais pas.
• Pinip Thomas Ruperthouse.
– Thomas, il n’est pas mort, lui. Le doyen à Pikogan, il s’appelle Thomas Ruperthouse.
You can see where it was dug up there.
‡ When were the last people buried here? In the 30s, the 40s?
I don’t know. Those people there could probably tell you.
—In 1925, right here. That’s got to be Philippe— I’ve never heard of anybody called Pinip.
• Pinip Thomas Ruperthouse.
—But Thomas though, he’s not dead. The oldest man in Pikogan’s named Thomas Ruperthouse.
PIKOGAN 8ETI AKO KITCI ANICINAPEK KAKINA KI 8ITAMAKE8AK ATI ECINIKATEKIN AKIN, SIPIN, ONIKAM, PA8ITIKON… KAKINA A8IAK KI 8ITAMAKE ATI ECINIKATCIKATEKIN 8ETI AKO AKIKAK. MITAC II8E KAKINA NIKI NTA KIKENTANANAN ATI ECINIKATCIKATEK II AKI… KA IKITONANI8AK… MAIAKOTC AKI KA IKITONANI8AK, KAPE TAC NI TACI MIKIMOMIN KIAPATC KITCI TACI KIKENTAMAK ATI ECINIKATEKIN AKO 8ETI… ATITOK SA… PA8ITIKON, SIPIN, SAKAIKAN… KAKINA MI INI KA ICINIKATAMAK « AKI ».
Les aînés de Pikogan ont nommé les lieux de notre territoire… Les lacs, les rivières, les portages, les rapides. Les gens désignaient les endroits où ils vivaient par rapport à des évènements ou à des descriptions de la nature environnante. Nous avons fait la recherche pour savoir exactement ces noms d’endroits, que l’on considère sur notre territoire. Nous travaillons encore très fort pour sauvegarder le nom de ces endroits. Ces rapides, rivières, lacs, et tout ce qui se rapporte à notre territoire.
The elders of Pikogan named things on our land—the lakes, rivers, portages, rapids. They named the places where they lived by associating them with events or describing the surroundings. We’ve done research to find out exactly what these places were called. The rapids, rivers, lakes—everything relating to our land.
Le nom de chaque lieu raconte une histoire. L’histoire de la famille qui occupait ce territoire. J’ai grandi au lac Chicobi. Par leur définition, on peut décortiquer le nom des lieux et découvrir les choses qui ont été là. Ce qui est particulier, sur le territoire, c’est que dans presque tous les coins où il y a eu des occupations massives, il y a toujours un cimetière. Ça prouve qu’on était là. Au lac Chicobi, il y a des cimetières qui datent de 1800.
The name of each place tells a story. The story of the family that lived there. I grew up in Lake Chicobi. When you pry open the name of a place, you can find out what was there before. The thing about the land is that almost every place where a lot of people have lived, there’s a cemetery. It’s proof we were there. In Lake Chicobi, there are cemeteries going back to 1800.
Dès que nous avons aperçu ces restes humains dans la réserve, nous savions qu’il fallait agir. Il n’était pas question de faire marche arrière : il fallait rapporter ces ossements et autres artefacts funéraires. C’était important pour l’ensemble des personnes concernées et pour la communauté tout entière. C’était à l’époque de la construction de notre centre culturel et de la publication de notre livre Since Time Immemorial, qui raconte l’histoire du peuple Anishinabe. C’est de la réappropriation : on reprend ce qui nous appartient. Nous écrivons notre propre histoire et tentons de la transmettre par l’intermédiaire du centre culturel. Nous rapatrions les restes de ces autochtones. Ils ont été exhumés pour être étudiés par des chercheurs, qui y voyaient un intérêt pour l’humanité et qui jugeaient qu’il ne serait pas bénéfique, d’un point de vue scientifique, de les rapporter et de les enterrer de nouveau.
We knew from the moment the cabinet was open and we saw those human remains; they were giving us the end of the story. We knew that there was no turning back, that we could not allow human remains and the burial artifacts to remain there, and the fight was on. It was significant for all of those that were involved and for the community. And it was around the same time that the cultural center, here, gets built, and that our history book, Since Time Immemorial, the history of Anishinabeg, gets written. It’s a reappropriation. We take back what belongs to us. We write our own history. We try to express it through the cultural center. We bring back the remains of these indigenous people. They were ripped from the soil to be studied by scientists who believed that it would be a good thing for humanity. They thought that bringing them back and reburying them would not be helpful to that scientific process.
– Avez-vous eu de la difficulté à récupérer les artefacts du Musée canadien des civilisations à Hull (Gatineau) ?
Cela a nécessité plusieurs mois, voire des années de négociation. Les grandes institutions comme le Musée canadien des civilisations sont sujettes à des lourdeurs administratives. Elles comptent tellement de politiques et de paliers qu’une petite collectivité aux ressources et au temps limités a intérêt à bien se préparer. Le processus de négociation peut parfois s’éterniser. On pourrait croire qu’il n’y a rien de compliqué à récupérer une vingtaine d’objets, que ce n’est qu’une question de formalités administratives, mais il n’en est rien. Souvent, les Premières Nations ne comprennent pas le processus et lui reprochent d’être long et coûteux. Nous ne devrions pas avoir à payer pour récupérer ces artefacts. Or, les grandes institutions muséales comme le Musée canadien des civilisations imposent des frais pour les examiner, les documenter, les nettoyer et les préparer avant leur envoi.
– Was it difficult to get back artefacts from the Canadian Museum of Civilization in Hull (Gatineau)?
It took several months of negotiation, if not a few years. Large institutions, large museums such as the Canadian Museum of Civilization, do not move very quickly. Policies exist and there are so many different layers within these institutions that a small community with limited resources and limited time to address this area [better be prepared]. It can take so long to negotiate. One would think it would be simple to get 20 items back, and that it’s just paperwork, but it’s much more than that. Often, First Nations don’t understand the process and get quite frustrated that it’s a lengthy process, and at times a costly process, that there’s a fee to get these items back. We don’t believe we should be charged for this. But large museums like the Canadian Museum of Civilization want to charge an amount for looking at the items, documenting them, cleaning them, preparing them before departure.
ANICINAPEK AKO KA ATISOKE8ATC KITCI KIKENTCIKATEK KEKON, MOCAK AKO KE ICI MATCITA8ATC EKITO8ATC… PANIMA TAC AKO KATA IKITO8AK : « 8ECKATC AKO ANISHINABE ». MI APITC TAC NA8ATC KIKA NTOTAN ATI 8A IKITOTC AA KE ATISOKETC,MITAC PANIMA KI KITCI NTOTA8ATC EE A8IAK KA 8ITAMAKETC ATISOKAN…
Lorsque les aînés racontent une légende ou une histoire, pour notre éducation, ils commencent en disant : « autrefois / il y a longtemps » (8ECKATC AKO ANISHINABE). C’est à partir de ce moment-là que l’on porte grande attention à ce qu’ils nous racontent, que l’on porte une oreille attentive.
When the elders are telling a story or a legend, they start by saying “In the old days” or “A long time ago” (8ECKATC AKO ANISHINABE). That’s when you really pay attention to them—you really sharpen your ears.
Tout a changé. Malheureusement, diront certains. D’autres sont contents. J’aurais aimé connaître comment c’était, dans le temps. J’aurais aimé vivre ça. Sur le territoire, c’est des histoires qu’on entend, il n’y a rien d’écrit, il n’y a rien d’archivé. C’est transmis de génération en génération par des paroles et des histoires. C’est comme ça qu’on apprend d’où l’on vient. Moi, c’est comme ça que j’apprends.
Everything has changed. For the worse, some say. Others like it. Myself, I’d like to know what it was like back then. I’d like to have experienced it. It’s all there in the stories out on the land—nothing’s written down or collected. It’s all handed down from generation to generation in words and stories. That’s how you learn where you came from. That’s how I learn best.
8ECKATC AKO ANICINAPEK AP8AMACI MEKATEOKONAIE AKO KA TAK8ICINO8APAN OOMA AKIKAK. A8IAK AKO E NIPOPAN, MIKITCIKATEPAN AKO O8IA8. MITA ANICINAPE KA NIPOPAN. MITAC AKO KA ICI ATO8APANIN… OKI OCITONA8APANIN… TECIPITAKAN ICINIKATE, A8IAK SA OKA OCITON SA, KITCI ASAKANI8ITC A8IAK O8IA8, KITCI ATCIKATEK O8IA8… TECIPITAKAN ICINIKATE… MITAC KE ICI ASAKANI8ITC. KATA 8IK8EPINAKANI8I SA ACITC 8IK8ASAN ACITC TAC… MITIKOKA SA II TECIPITAKAN,8IK8ASIKAK TAC OKA ICI 8IK8EIPINA8APANIN. MITAC KA ICI PASOTC AA… MI KA ICI ASAKANI8IPAN KA NIPOTC 8ECKATC AP8AMACI TAK8ICINI8APAN MEKATEOKONAIEK…
Avant l’arrivée des missionnaires dans notre territoire, les Autochtones avaient leurs propres rituels lors d’un décès. Lorsqu’une personne décédait, ils fabriquaient un TECIPITAKAN, une plateforme en bois sur pilotis. Ils préparaient le corps du défunt et ils l’enveloppaient d’écorce de bouleau et le plaçaient sur le TECIPITAKAN. Ils laissaient alors le corps séché... C’est ce que nous faisions autrefois avant l’arrivée des missionnaires.
Before the missionaries came to our land, people here had their own funeral rituals. When someone died, they made a TECIPITAKAN—a kind of wooden platform on stilts. They prepared the body, wrapped it in birchbark, and put it up on the TECIPITAKAN. Then they left it to dry. That’s what we did in the old days before the missionaries came.
Sûrement qu’il y a eu des enterrements selon les rites chrétiens et aussi, peut-être, anciennement, (selon) d’autres rituels qui dateraient d’à peu près 150 ou 200 ans.Avec ces informations-là, nous pourrions apprendre beaucoup sur ceux qui étaient là avant nous.
– S’ils enterraient les gens avec des objets…C’est ça, quel rite funéraire il y avait avant la christianisation.
There’s no doubt Christian rites were performed at funerals, and maybe other rituals from before, if you go back around 150 or 200 years.Knowing that, we can learn a lot about the people who came before us.
–If they buried certain things together with the body…That’s it, the funeral rites we had before we converted to Christianity.
Je faisais partie du groupe qui s’est rendu au Musée pour placer les restes humains dans les boîtes en écorce de bouleau. Jamais je n’aurai cru vivre une expérience aussi extraordinaire. Quelle chance incroyable que de pouvoir toucher des artefacts, des objets culturels et des ossements vieux de 2 000 à 8 000 ans! Je me suis senti en harmonie avec ma collectivité, ma nation et mon passé et j’ai traversé toute une gamme d’émotions entre le moment où nous avons enveloppé les ossements et celui où nous les avons de nouveau mis en terre ici, à Kitigan Zibi.
I was a part of the actual group who went to the museum to pack the human remains into the birch bark containers. It was an extraordinary experience, one that I never expected to have in my lifetime. Actually touching artifacts, cultural objects and human remains that are anywhere from 2,000 to 8,000 years old, it was just incredible. It made me feel a connection to my community, my Nation, my past and there were a lot of emotions during that process, during the packing of the human remains until we reburied them here, in Kitigan Zibi.
Nous avions terminé l’emballage, toutes les boîtes étaient prêtes. On s’est échangé des regards, mais personne n’a dit un mot. Après une journée passée à manipuler des ossements, je me rappelle que mon chandail était couvert de particules. Je n’avais jamais ressenti pareille émotion auparavant, et je doute la revivre un jour. À un moment, nous nous sommes tous regardés. Il s’agissait d’un moment privilégié; nous éprouvions tous le même sentiment d’accomplissement, celui d’avoir été à la hauteur des enseignements et autres notions que nos aînés et nos ancêtres se sont attachés à nous transmettre. Ça n’a duré qu’un instant. C’était tout simplement incroyable. À la fin de la journée, nous étions tous épuisés, mais nous savions que les esprits étaient de notre côté. Nous pouvions sentirleur présence. Pas une présence physique, bien entendu, mais on savait qu’ils étaient là.
So we’re all done and the boxes are all ready, we look at each other, nobody is saying anything. I remember looking at myself, and of course, because I’ve been dealing with the bones all day, I had all the dust of the bones on my shirt. There has never been that kind of moment in my life, and I think there will never be again. A moment, and we all looked at each other. A moment of connection, a sense that we had fulfilled our responsibility, we had fulfilled the teachings and the kind of things our Elders, our ancestors tried to pass on, to the best of our abilities. It was a moment, and it was gone. It was unique, and we all left very tired. It was just unbelievable. And we knew that the spirits were strong with us. We sensed it. It’s not tangible, of course, but you feel it.
MITA AKO ANICINAPE AKO KAPI 8ITAMAKE8ATC AKO KAPI ICISEK, MOCAK AKO PANIMA KI NTOTA8AKANIO8ATC KITCI ANICINAPEK… ACA TAC NANTAM MATCA8AK… APAN KATA MATCA8AK KAKINA A8IAKOK, MITAC KAKINA KE ICI 8ANITO8AK KAPI INATISITC AA ANICINAPE, MITA AA ANICINAPE KAPE KAPI PIMATISITC OOMA AKIKAK. ACA ETA NINA8IT EKA KA KIKENTAMAK NOPIMIK 8ETI ATI KAPI ICISEK 8ECKATC… KA8IN ACA TEP8E NIKAKI 8ITAMAKESIMIN NINA8IT ACA. 8INA8A ETA KIAPATC OTAIANA8A… ACA TAC KATA MATCA8AK IKI… ATI TAC II ? KA8IN NI KIKENTASIN NIN ATI KEKI TOTAMAN ?.. MI ETA SA NE8AT KITCI 8ITAMAKE8ATC KIAPATC AP8AMACI MATCA8ATC. MANE KEKONI KIAPATC NI8I K8AK8ETCIMAK IKI KITCI ANICINAPEK… 8ATAN ACA TA KIKA 8ANITONANAN A8ENEN AA MAIA ANICINAPE8IN KA AIAK A8IAK ?.. MITA ANICINAPE8IN KA IKITONANI8AK ECKAM ECKAM ACA KATA MATCAMAKAN KA INATISI8APAN IKI ANICINAPEK…
Les aînés ont des choses à nous dire concernant notre histoire, il faut les écouter… Il y en a beaucoup qui décèdent… Ils vont tous nous quitter… Nous allons perdre ce bel héritage : le savoir de l’Anishinabe qui vivait ici dans nos territoires… Nous ne savons pas comment ils vivaient autrefois. Nous ne pouvons pas tout dire mais eux peuvent encore nous le raconter. Et le seul moyen est qu’ils puissent nous en parler avant de nous quitter… J’ai encore plusieurs questions à demander à nos ainés. Nous allons tous perdre énormément si on ne connait pas comment vivait un vrai Anishinabe. De plus en plus, nous perdons notre identité.
The elders have things to tell us about our history, and we need to listen. They are dying off. They’re all going to be gone, and we’ll lose all that precious heritage—the wisdom of the Anishinabeg who lived here in our land. We don’t know how they lived in the old days. We don’t know all of it, but there’s still time for them to tell us. And the only way to make that happen is to give them the chance before they go…I have so many questions for our elders. It’ll be a huge loss to all of us if we don’t learn how a real Anishinabe lived. More and more, our identity is slipping away from us.
Ils ont préparé un vaste emplacement où enterrer les restes humains, placés dans des boîtes en écorce de bouleau confectionnées par les membres de la communauté de Kitigan Zibi, jeunes et aînés. Tout le processus a été supervisé par Kitigan Zibi et les autres communautés Anishinabeg jusqu’au rapatriement et à l’enterrement des ossements. Nous avons tenu une cérémonie ce jour-là. Après le festin, nous avons placé des pierres sur les nouvelles sépultures.
They made a large area where the human remains would be buried in birch bark containers that were built by Kitigan Zibi community members, by our Elders, by our youth. The whole process was controlled by Kitigan Zibi in conjunction with other Anishinabe communities until, eventually, the human remains were returned here and were placed back into the ground. We had a ceremony that day. We had a feast, and then rocks were placed on top of the buried human remains.
Le mot archéologue n’existe pas en langue anishinabe. Il faut le composer. Nous avons demandé aux anciens comment nommer l’archéologue en anishinabe… Un monsieur a proposé : ANIMOC. ANIMOC, c’est un chien… Celui qui creuse… Tout le monde a ri ! Ici, je propose un meilleur terme pour nommer l’archéologue en algonquin. On y a pensé et nous nous sommes mis d’accord : ce pourrait être KA NANATA8APATAK AKINI ou KA NANATA8APATAK AKIKAK. MITAC NA8ATC KA PECONAK8AK KA MIKAMAK OO8E E ANICINAPEMONANI8AK… Archéologue KA8I IKITONANI8AK…
[Celui qui recherche dans la terre. C’est le mot le plus près qu’on a trouvé pour traduire le mot « archéologue » en anishinabe.]
There’s no word for archaeologist in Anishinabe. We had to make one up. We asked the elders what they’d call an archaeologist in Anishinabe. One man suggested ANIMOC. ANIMOC is the word for dog—the one who digs. Everyone thought that was pretty funny.So now I’m suggesting a better word for archaeologist in Algonquin. We thought it over and agreed we could say KA NANATA8APATAK AKINI or KA NANATA8APATAK AKIKAK. MITAC NA8ATC KA PECONAK8AK KA MIKAMAK OO8E E ANICINAPEMONANI8AK… Archaeologist: KA8I IKITONANI8AK…
[The one who searches in the ground. That’s the closest thing we could think of to archaeologist in Anishinabe.]